vendredi 9 décembre 2011

Bilan d’activités 2011 de « l’Entre Temps »


Vie du GEM

  • Au GEM l'Entre-Temps, l'année 2011 a une fois de plus été riche en évènements, en actions, en émotions et en cette multitude de choses que l'on peut partager et qui est notre identité.

  • En ce qui concerne la vie de l'association, on peut constater la constance d'une vingtaine d'adhérents qui fréquentent assidument le lieu et s'impliquent dans la vie associative à différents niveaux ; que ce soit dans les activités proposées ou simplement en appréciant de se rencontrer quotidiennement. Puis des habitués du GEM que l'on voit moins souvent mais qui n'en sont pas moins les artisans.

  • Pour l'année, ce que l'on pourrait mettre en point négatif, serait la fragilisation qu'a subi le bureau pour des raisons diverses, personnelles et inhérentes à chacun. Ce qui n'a pas permis au groupe bureau de s'impliquer au mieux dans l'action de l'association. Mais ce sont les aléas de la vie d'une association qui a pour base le volontariat et la disponibilité.

  • On peut espérer que le nouveau bureau qui sera élu aujourd'hui aura une bonne étoile au dessus de la tête et lui souhaiter une belle année.

  • Il est à noter aussi que Muriel qui avait été choisie par les adhérents pour seconder les permanents (Aude et Gérard) a eu cette année des difficultés de santé qui l'ont amené à interrompre son implication dans le GEM en tant que permanente, et nous le regrettons.

  • Malgré une rencontre avec Plaine Commune Habitat et un nouveau dossier de demande, nous n'avons toujours pas eu l'opportunité de bénéficier d'un nouveau local, (plus spacieux surtout) et devant cette état de latence et aussi pour un parfum de renouveau, nous avons pris cette été la décision de refaire les peintures du local, de lui offrir une petite toilette. Dans les projets à venir, nous comptons à présent refaire le sol. Encore une étape qui permet à tous et à chacun de s'investir et de se sentir acteur du lieu.   

  • Nous avons, cette année encore, agit en partenariat avec la CPAM, le CUCS, la Municipalité qui nous ont permis par leurs aides financières de faire un peu plus : l'activité théâtre par exemple ou envisager les travaux. De la CPAM, A Plaine Vie a perçu 5000€ et 4500€ du CUCS. Quand à la commune de Saint-Denis, elle a versé à l'Entre-Temps une subvention de 500€.

  • Depuis septembre nous avons souhaité étendre les temps d'ouverture du GEM; par un temps peut-être plus intimiste que les après midi, plus ouvert à la création le lundi matin de 10h à 13h.

  • D'ailleurs cette question de donner au lieu plus de temps d'ouverture est au cœur du débat dans le sens de laisser aux adhérents une plus grande autonomie en dehors de la présence des permanents.

  • Dans cette réflexion il y a la perspective de tendre à l’autonomie du lieu sous la forme de l'autogestion et de la responsabilité (individuelle et collective) tel que cela existe déjà dans d'autres GEM et tel aussi que le stipule les textes officiels de 2005 inhérents aux GEM ainsi que la dernière  circulaire de juin 2011.

  • Durant l'année, nous n'avons pas eu l'opportunité de recevoir des stagiaires comme à notre habitude. Nous continuons de penser que le GEM peut représenter, tout autant qu'une structure de soins, un excellent terrain de stage. Depuis octobre enfin, Cindy (stagiaire en psycho) nous a rejoint.    

  • Nous comptons poursuivre notre partenariat avec l’université de Jussieu (Paris VII) et bientôt l’université de Saint Denis pour des étudiants en formation, que ce soit dans le champ des sciences sociales ou dans le champ artistique.

Les activités
           
  • Au niveau des activités, Any a continué de nous proposer un atelier d'écriture pour que nous puissions nous égayer de nos jeux de mots (pour ceux qui aime en jouer en groupe) et nous embarquer vers nos rivages intérieurs, exprimer nos combats.

  • Dans un même état d'esprit, Elizabeth a émaillé l'année de gracieuses conversations en anglais où l'accent « so british » voisine avec la tasse de thé, où the Fogg sur la tamise voisine avec un jardinier du Wisconsin.

  • L'atelier d'alphabétisation, qui avait fait son apparition en 2010/2011 sous l'initiative de Thierry D, s'est interrompu, comme des étoiles s’éteignent alors que d’autres naissent, ainsi Nathalie est arrivée avec ses capacités en informatique et les dispense à ceux qui souhaitent découvrir le fonctionnement d'un ordinateur et voir ce qu’ils pourraient en faire.

  • On peut bien dire qu'à l'intérieur du lieu, la vie a continué son train entre notes de musique, discussions animées (palabres ou philo) et tous ceux qui aime jouer avec une guitare, un piano, une harpe, des couleurs, patouiller de la terre, la modeler, faire chanter les saveurs qui d'une tarte, qui d'une quiche, d'un repas ou d'un barbecue improvisé.

  • Après avoir fait vivre durant de nombreux mois le principe d'un ciné club du samedi au sein du GEM, nous apportons d'autres propositions.

  • C'est ainsi que depuis octobre, nous avons mis en place le concept de l’invité du samedi qui peut là encore permettre une autre forme d’ouverture vers l’extérieur ou si ce n’est une entrée du monde extérieur dans nos mondes intérieurs. Ainsi, nous avons pu recevoir un quatuor de guitare classique, la présentation de la revue « états d’arts » émanation des Ateliers du Non Faire, aller aux 30 ans de Radio Libertaire, d’avoir la présentation de l’expo des gravures de Régis à la bibliothèque « La Rue » et de pouvoir y assister à une conférence/débat sur le mouvement anarchiste en Allemagne.

  • En outre, la marche nordique avec l’association « Saint-Denis émotion » a été suivie peut-être un peu moins pendant la période hivernale. Malgré tout une constance a été maintenue qui a donné la motivation de reconduire cette activité sportive en 2011/2012.

  • Nous n’avons pas poursuivi l’idée d’aller régulièrement à la piscine. Mais rien n’est définitif et tout prête à penser qu’on pourrait envisager d’y aller à nouveau occasionnellement.

  • En juin, nous avons conclu notre saison théâtrale, avec Bouzid et Jean Matthieu, par une représentation, suivi d'un buffet où nous avons reçu une cinquantaine de spectateurs. Après avoir mené des ateliers, il y a trois ans avec le théâtre Gérard Philippe et pendant deux ans avec la compagnie Octavio, nous abordons depuis septembre une nouvelle aventure théâtrale avec une comédienne/metteuse en scène Pascale Bardet, toujours à Saint-Denis mais dans un nouveau lieu : au 6B, haut lieu dionysien ouvert à la création.

  • Ce mois-ci, nous démarrons un atelier choral dans un nouvel espace pour nous (à la bourse du travail) avec David, déjà une dizaine de personnes intéressées. La perspective étant de monter un ou plusieurs évènements individuellement ou/et avec le groupe théâtre.

  • Les jeudis matin les musiciens continuent de se retrouver au studio Barbara dans le XVIIIème pour pousser l’impro, préparer des scènes et surtout se faire du bien, faire résonner les sons, les vibratos. Ce studio agit dans le sens d'une initiative d’aide, d’accompagnement de formation musicale en tous genres.

  • Ce qui a été peut-être le plus représentatif et qui est déjà significatif à l'Entre Temps depuis ces tous débuts, c'est son ouverture vers l'extérieur au travers de rencontres, de tous modes de communications, d'échanges, de moyens d’expressions. Par notre collaboration et la possibilité de sorties gratuites par le biais du réseau « culture du cœur » qui offre au groupe et/ou à chaque adhérent la chance de pouvoir s’inscrire dans un tissu culturel de qualité et d’échanger des ressentis, des impressions, de se construire un esprit plus critique, plus aiguisé,  plus personnel.

  • Au delà de ce concept de sortie, il est aussi à noté que de plus en plus de démarches individuelles voient le jour, au sein même du GEM tel que organiser sa propre exposition de peinture (soutenue mais non pris en charge par le GEM), s’inscrire au conservatoire pour certains qui faisaient de la musique par le passé, écrire et auto produire son recueil de poésies, etc...

  • Au GEM, on continue aussi de voir ces navigateurs au long court qui ne se limitent pas à jeter l'ancre à Saint-Denis, mais continuent d'écrémer les rivages des autres GEM de la région.

La ville
           
  • Il n’est déjà plus à démontrer notre partenariat avec des associations de la ville ni notre attachements aux différents évènements proposé à Saint-Denis et nos adhérents qui sont pour un grand nombre dionysien ne manque pas de profiter de la diversité culturelle proposée (l'université populaire dionyversité, spectacles, fêtes, manifestations sportives, etc).

  • En juin, nous avons sorti sur la place de l'hôtel de ville nos instruments de musique, ampli et nos voix pour un bœuf de rue devant la Basilique avec la complicité d'un café du coin

  • Comme les années précédentes, nous avons tenu un stand à la fête des associations début octobre, et nous avons pu bénéficier d'un temps de scène.

  • Dans un même désir de montrer ce que nous faisons en musique, nous espérons participer à la fête des tulipes au printemps prochain.
  • Sinon, il va sans dire que nous sommes toujours preneurs de tous partenariats avec les structures existantes de la Plaine commune et de ces environs.

Au jardin

  • Toujours dans la ville, notre petit lopin de terre continue d'être notre poumon et notre garde- manger en été. Des amis du GEM de Nanterre nous ont demandé la possibilité de pouvoir venir faire du jardin avec nous. C'est avec grand plaisir que nous avons accueilli leur proposition de partager l'effort et les plaisirs ensemble.

  • Nous avons fait peu de barbecue cette année. Mais promis, nous nous rattraperons l'année prochaine.

Événements, sorties et actions

  • Nous pouvons dire que nous avons loupé un rendez-vous auquel nous tenions. En effet cet été, nous avions un projet de séjour dans le Morvan dans la maison de campagne de Jeannette notre chère présidente. Nous avions l'intention d'y assister à un festival de la vielle, pister la trace des gaulois, rencontrer un GEM de la région et plein d'autres choses encore. Ce projet n'a pas pu se concrétiser. Gérard, le permanent qui organisait le séjour a eu un souci de santé qui à brisé le rêve.

  • Mais déjà, d'autres rêves trottent dans les têtes pour les mois à venir : le Lot et Garonne, La Réunion, Marseille, le Morvan pourquoi pas. Toutes les idées sont les biens venus. Reste toujours la dure réalité de ce que cela peut coûter face à nos petits moyens, mais tout est possible quand on croit à ses rêves.

Bon, il est tout de même important de dire que dans le domaine des évènements tout n'a pas été un fiasco, bien au contraire et que pour le coup nous avons été sur de nombreux terrains :

·        En décembre, nous avons ouvert nos portes pour fêter les 4 ans du GEM. Cela a été l'occasion d'un moment convivial et riche en expression (expo, lecture de textes et poésies, temps musical et d'improvisation).
·        En décembre aussi, nous n'avons pas manqué de marquer la fin de l'année par le traditionnel repas de Noël.
·        En janvier, nous avons pris contact avec le SAMSAH l'Oranger et l'ESAT les Muguets au Bourget qui nous ont rejoint une fois au printemps au jardin et avec qui nous avons aujourd'hui un partenariat.
·        En février/mars, nous avons accompagné Sabine Cappelle (comme nous le disions plus haut) dans son exposition au Maldoror, petit café/ restaurant parisien ouvert à l'expression.
·        En février aussi, nous étions présents aux trois journées du symposium organisées par les Ateliers du Non Faire.
·        En février encore, nous sommes allés écouter Tata Milouda à la maison des métallos à Belleville et Nicolas Frize pour un concert d'exception à Epinay.
·        En mars au même titre que d'autres GEM, nous avons ouvert nos portes à la semaine de la santé mentale.
·        En mars aussi, nous avons pris contact avec la MAS des Pommiers Pourpres (nouvelle structure ouverte à Saint-Denis)
·        En avril, nous sommes allés à Berk plage assister au festival de cerfs volants. Vu le monde, nous n'avons pas pu vraiment en profiter des cerfs volants mais toujours est-il que nous avons passé une excellente journée à la mer.  
·        En avril, certains d'entre nous sont allés exprimer leur mécontentement lors de la marche des 39 à la Salpétrière face à la diminution des aides et des accompagnements dans le domaine du soin des maladies psychiques.
·        En mai, au « Lieudit » à Mènilmontant une soirée musique et claquettes au milieu des peintures de Christian Sabbas.
·        En août, une sortie à Honfleur pour allé y admirer les œuvres de Erik Satie.
·        En septembre, à Casteljaloux dans le Lot et Garonne nous avons participé à une rencontre intergem organisée en partenariat avec le CNIGEM. Nous avons pu y faire des rencontres, y prendre des contacts, nous y exprimer tant dans les temps de débat que sur scène.
·        En octobre  Anne a exposé ses œuvres à Eaubonne, où là encore l'entraide et l'amitié ont donné un solide coup de main pour faire vivre cet événement.
·        Tout dernièrement, nous sommes allés tenir compagnie à nos amis du GEM de Montreuil lors de leurs portes ouvertes, où Patrick, Louisa, Anne ont pu accrocher leurs peintures parmi celles produites dans le lieu. Athmane, Thierry et d'autres ont pu exprimer leurs arts.
·        Et aussi sortie au grand marché d'arts contemporains à la Bastille, ou encore, nous sommes allés assister à des projections de films lors du festival des « Bobines Rebelles » à Saint-Denis.


 Conclusion

  1.          A l'évidence, encore une année bien remplie et celle à venir déjà riche en projets et en perspectives : théâtre, choral, rencontres, séjour, invitations aux voyages dans toutes leurs dimensions.

    2.            Et ce souhait aussi d'être de plus en plus acteur dans la ville et au delà, en proposant des espaces de communication sur le vaste sujet de la souffrance psychique. Soit par le biais de la création, soit sous forme de débats citoyen, parce que comme nous le rappelle Tosquelles : « Sans la reconnaissance de la valeur humaine de la folie, c’est l’homme même qui disparaît »